Sur les traces de la Résistance dans le Vercors

resistance vercors

Maison les 4 Vents – Une bâtisse marquée par les échos du passé

Durant la Seconde Guerre mondiale, la Maison des 4 Vents n’était pas qu’un simple foyer familial. Elle a discrètement pris part à l’histoire en abritant et en soutenant des résistants, en leur fournissant vivres et assistance, au péril de ceux qui y vivaient.

En juin 1944 le hameau voisin de Valchevrière était détruit par les flammes lors d’une opération de représailles. Après des menaces allemandes, Maison les 4 Vents, échappa de justesse à l’incendie.

Mais cet engagement courageux n’a pas été sans conséquences. Henri, le frère de ma grand-mère, impliqué dans les réseaux de résistance, a été dénoncé, arrêté, puis fusillé le 14 août 1944 au Fort du cours Berriat à Grenoble. Ce jour-là, vingt jeunes martyrs du Vercors tombèrent sous les balles allemandes. Sa mémoire reste vivante, et la maison porte encore aujourd’hui, dans son calme apparent, les traces de ces combats silencieux pour la liberté.

Le Vercors, terre de Résistance

Le Vercors n’est pas seulement un écrin naturel majestueux ; il est aussi une terre marquée par l’Histoire, un symbole fort de la Résistance française pendant la Seconde Guerre mondiale.
Dès les premières années de l’Occupation, ce massif, avec ses plateaux escarpés, ses forêts profondes et ses villages isolés, est devenu un refuge stratégique pour les résistants, appelés les maquisards.

Des hommes et des femmes courageux ont pris le maquis, bravant la peur, la faim et le danger, pour lutter contre l’occupant nazi. Parmi eux, des figures marquantes comme Jean Prévost, écrivain et intellectuel engagé, ou le capitaine Huet, chef militaire du maquis, ont joué un rôle essentiel dans l’organisation des réseaux de résistance. Proche de la maison, lors du combat de Valchevrière, le lieutenant Chabal fut tuer.

Depuis leurs camps dissimulés dans les montagnes, les maquisards menaient des actions de sabotage, de renseignement et de guérilla, perturbant les mouvements de troupes ennemies et aidant à préparer le débarquement allié. Le Vercors était même destiné à devenir une base de repli et de soutien pour les forces alliées après le débarquement de juin 1944.

Mais cette résistance courageuse a eu un prix. L’été 1944, en représailles, l’armée allemande lance une offensive massive contre le massif. Vassieux-en-Vercors, village martyr, est bombardé et presque entièrement détruit. Des dizaines de maquisards et de civils sont tués. Malgré la violence de la répression, le sacrifice du Vercors reste aujourd’hui un symbole de courage et de liberté.

Se promener aujourd’hui dans le Vercors, c’est aussi marcher sur les traces de cette mémoire. De nombreux musées, stèles, sentiers et nécropoles rendent hommage à celles et ceux qui ont donné leur vie pour la liberté.

Les sites des chemins de la liberté :

  • Le Hameau de Valchevrière (proche de la maison à 5 km)
  • La Nécropole de Vassieux-en-Vercors, cimetière national de la Résistance.
  • Le Village de Vassieux-en-Vercors, compagnon de la libération.
  • La Cour des fusillés de la Chapelle-en-Vercors.
  • Le Porche de la Grotte de la Luire, hôpital de fortune.

Le Chemin de Croix de Bois Barbu – Mémoire et recueillement dans le Vercors

Situé entre Villard de Lans et Valchevrière, au cœur du Vercors, le Chemin de Croix de Bois Barbu est un lieu de mémoire poignant, à la fois spirituel et historique. Il rend hommage aux maquisards tombés pour la liberté lors des combats de juillet 1944 contre les forces d’occupation nazies.

Ce chemin de croix est ponctué de 14 stations, retrace symboliquement la Passion du Christ, mais aussi le calvaire des résistants du Vercors, dont beaucoup ont trouvé la mort dans cette zone lors de l’offensive allemande. Chaque station, discrètement installée dans la forêt, invite à la réflexion, au recueillement et au souvenir.

Ce chemin mêle spiritualité, histoire et nature, dans un silence respectueux. Il est emprunté chaque année lors de cérémonies commémoratives, mais reste accessible à tous ceux qui souhaitent marcher en mémoire de ceux qui se sont battus ici, souvent au péril de leur vie.

Le Chemin de Croix de Bois Barbu est bien plus qu’un lieu religieux : c’est un espace de mémoire vivante, qui nous rappelle le prix de la liberté et l’importance de la paix.

Le Musée de la Résistance – Vassieux-en-Vercors

En direction du col de la Chaux sur la commune de Vassieux-en-Vercors, village martyr de la Seconde Guerre mondiale, se trouve un lieu de mémoire incontournable : le Musée de la Résistance.
Ce musée rend hommage aux hommes et aux femmes qui ont combattu dans le Vercors et ailleurs pour la liberté, face à l’occupation allemande et au régime de Vichy.

À travers une scénographie moderne et immersive, le musée retrace l’histoire de la Résistance dans la région, en particulier le destin tragique du maquis du Vercors, qui subit en juillet 1944 une attaque brutale de l’armée allemande.
Des objets authentiques, des témoignages poignants, des photos, des films d’archives et des maquettes permettent de mieux comprendre le quotidien des maquisards, leurs valeurs, leurs combats… et les sacrifices qu’ils ont consentis.

Le musée est aussi un lieu de réflexion sur les valeurs de liberté, de courage et de solidarité, portées par la Résistance, et qui résonnent encore aujourd’hui.

Pour les petits comme pour les grands, la visite est à la fois historique, humaine et pédagogique, et constitue une étape essentielle pour quiconque souhaite comprendre la mémoire du Vercors.

Partagez cet article

Articles similaires